Eco(dé)mystificateur

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samedi, 17 mai 2014

Externalité

Et hop, une nouvelle définition pour mon Dico Eko

« Les économistes appellent externalité le fait que la décision autonome prise par un agent économique produit collatéralement des effets (positifs ou négatifs) sur les autres agents. »

F.Lordon dans « La malfaçon »

« Les externalités négatives ont un bon côté : la création d’un marché de la dépollution. Le traitement du déchet est l’une des activités les plus importantes des grands groupes de l’eau (Véolia, Suez-Lyonnaise). Alors que le déchet est un bien « négatif » pour certains individus, il est synonyme de bien positif, source d’emploi et de profit pour d’autres. Par ailleurs, un système judicieux de partage de « droits à polluer » permet de répartir de façon optimale la pollution »

B.Maris dans « Antimanuel d’économie »

dimanche, 27 avril 2014

Une adresse européenne, par Frédéric Lordon

«Nous voulons faire une monnaie commune européenne restituant toutes ses possibilités à la politique économique. Avant de pouvoir refaire, il va falloir défaire. La construction institutionnelle d’une monnaie commune ne se fera pas dans le dos des peuples, elle ne peut avoir de légitimité que par validation référendaire, elle ne se fera donc pas en un week-end obscur, mais au grand jour et en prenant le temps qu’il lui faut. Par conséquent, nous devons sortir de l’euro et revenir à nos monnaies nationales respectives comme base du nouveau départ européen.

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Souveraineté, mode d’emploi

Je ne m’en suis jamais caché : j’apprécie généralement beaucoup ce qu’écrit Frédéric Lordon, qu’il s’agisse de ses livres traitant principalement d’économie (ici ou ) ou de philosophie (ici). Son dernier ouvrage intitulé « La malfaçon » et sous-titré « Monnaie européenne et souveraineté démocratique » ne déroge pas à la règle. J’y retrouve – dans ce style si particulier qui peut certes  dérouter certains mais qui, selon moi, fait honneur à la langue française – cette capacité de Lordon à mettre en mots une analyse que je partage pour l’essentiel mais que je n’exprimerai sans doute pas d’une manière aussi claire et précise. C’est un véritable manifeste politique qui nous est proposé ici dans lequel l’auteur ne s’embarrasse pas de fioritures pour, non seulement désigner les responsables de tous nos malheurs – Allemagne en tête – mais  aussi, critiquer tous ceux qui, à gauche, refusent de voir les conséquences évidentes de leurs prises de positions au nom d’une idéologie mondialiste mal digérée.

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mercredi, 23 avril 2014

Target2

Et une nouvelle définition pour mon dico. Elle est tirée du dernier livre de F.Lordon, " La malfaçon", dont j’aurai sûrement l’occasion de reparler, dès que je l’aurai fini.

Les paiements entre agents économiques intra-européens s’expriment in fine en mouvements de fonds entre banques centrales nationales via la plateforme TARGET2, avec pour intermédiaire la BCE. Par exemple, la transaction d’un débiteur grec qui doit rembourser un créditeur allemand (au hasard) donne lieu à un mouvement de son compte dans une banque privée grecque vers la banque centrale grecque, qui elle-même va créditer la BCE pour que soient créditées en séquence la Bundesbank puis la banque privée allemande teneur de compte de l’agent allemand.  

 

jeudi, 30 janvier 2014

Un conatus, des conati

J’avais peur de ne pas aimer, j’ai adoré ! "Bienvenue dans l'Angle Alpha", l'adaptation pour le théâtre, par Judith Bernard, du livre de Frédéric Lordon, "Capitalisme, désir et servitude" est un vrai régal, plein d’intelligence, de pédagogie et…d’humour. Les acteurs sont beaux et bons et semblent vraiment se régaler sur scène. Leurs angles alpha sont visiblement tous alignés sur un même objectif : nous faire partager la pensée Lordonienne à travers la mise en scène originale et brillante, pleine d’énergie de Judith Bernard qui réussit le prodige de retranscrire parfaitement l’essence du livre. Le risque était grand de passer à côté et de ne produire qu’un spectacle vaguement intellectualisant pour bobos parisiens. C’est tout simplement un pur moment de bonheur. Et si le temps passe vite, ce n’est pas parce que la pièce est courte mais parce qu’elle est magique.

samedi, 21 décembre 2013

Disponible, enfin !!!

Je crois que c’est la première fois que je vais parler d’un livre avant de l’avoir lu. Mais il s’agit DU LIVRE !
« La monnaie entre violence et confiance » d’Aglietta et Orléan est LA référence en matière d’ouvrage sur la monnaie, auquel renvoient des gens comme Lordon ou Graeber. Sorti en 2002, il a été introuvable pendant plusieurs années. J’avais parlé sur ce blog de mes difficultés à mettre la main dessus dès octobre 2009. J’avais d’ailleurs eu l’occasion de signaler le problème à André Orléan lui-même qui avait relancé l’éditeur en octobre 2010, indiquant qu’un seul exemplaire d’occasion était disponible à l’époque sur un site de vente en ligne au prix de 94 euros ! Et c’est tout à fait par hasard que je viens de m’apercevoir qu’il avait été réédité  l’année dernière. Et personne ne m’a rien dit !!!
Plus de temps à perdre. Je me dépêche de le lire et j’en reparle, non sans vous proposer une petite citation tirée de l’ouvrage : « En raison de l’accent mis sur la confiance et la dimension institutionnelle, notre conception (…) appartient à ce qu’il est convenu d’appeler "l’approche chartaliste" (…). Elle s’oppose à l’approche métalliste (…)"

vendredi, 27 septembre 2013

Choses lues… (9)

Deux ou trois choses lues sur Internet où l’on s’intéresse aux polémiques qui agitent régulièrement le petit monde des penseurs de l’Internet, domaine de prédilection de la traque au facho présumé.

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samedi, 3 août 2013

Des choses qui m’énervent

Ça sert aussi à ça, un blog, à se défouler. J’ai donc fait une petite liste non exhaustive de trucs vus sur Internet qui m’ont bien pris la tête récemment.

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mardi, 23 juillet 2013

Splendeur du déficit budgétaire et misère de la rigueur

Ne vous arrêtez pas à son titre totalement inadapté – "Splendeurs et misères du libéralisme" – car c’est bien le seul défaut de l’ouvrage de l’économiste Michel Santi, par ailleurs tout à fait intéressant, notamment parce qu’écrit par un praticien de la finance qui nous explique comment, selon lui, l’économie devrait fonctionner. Dès les premières pages, le cadre est posé : "(…) les déficits publics ne doivent rencontrer aucun obstacle ni aucune limite, si ce n’est l’accomplissement de la raison même d’exister d’un Etat, à savoir le rétablissement du plein emploi et la stabilité des prix" et plus loin : "sans déficit public, pas de croissance".
Ces propos, que ne renierait pas le premier néochartaliste venu, constituent le postulat de base martelé tout au long du livre, à partir duquel Michel Santi dézingue les politiques d’austérité actuellement menées en Europe au nom d’une rigueur budgétaire que rien ne justifie, si ce n’est " les carences de nos modèles économiques qui n’intègrent pas la dette et qui, a fortiori, passent totalement sous silence ses effets." Dans une sorte de cri du cœur, il interroge : "Quand se rendra-t-on enfin compte que seule l’augmentation du chômage dégrade les déficits publics ?"

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lundi, 8 juillet 2013

Ce que la "gauche critique" ne nous prendra pas

Cinq ans, ça fait plus de cinq ans que j’attendais ce moment avec impatience, celui où je me trouverai enfin en désaccord avec Fréderic Lordon, sans savoir qu’en définitive, je le regretterai amèrement car le dit désaccord est violent et donc douloureux pour moi, compte tenu de l’estime que j’ai pour celui grâce à qui j’ai compris tant de choses en économie, mais pas seulement. Dans sa dernière production dramatiquement intitulée « Ce que l’extrême droite ne nous prendra pas », l’auteur de « Capitalisme, désir et servitude » fait le distinguo entre souverainiste de droite et souverainiste de gauche. Selon lui,  contrairement à celui de droite,  le souverainiste de gauche est un démocrate. Me revendiquant souverainiste, n’étant pas fondamentalement de gauche – synonyme pour moi de trahison perpétuelle –,  étiqueté "de droite" de par mon appartenance au parti de Nicolas Dupont-Aignan, me voilà donc de fait, dénié le qualificatif de démocrate. Et bien non, Fredo, je ne suis pas d’accord et je vais te dire pourquoi, en espérant que tu pardonneras ma familiarité mais je suis en colère.

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