Non, je ne suis pas "courageux". Lui, il était courageux. Et lui aussi. Comme lui, d’ailleurs. Mais moi ? Moi, je ne fais que me donner bonne conscience, elle qui ne cesse de me répéter cette citation attribuée à  Edmund Burke : "La seule chose qui permet au mal de triompher, c'est l'inaction des êtres de bien". Ou, comme me l’a dit un collègue de bureau, je ne fais que m’offrir le droit (dont j’abuse outrageusement) de râler, puisque j’agis. Si l’on veut vraiment être gentil avec moi, on peut même aller jusqu’à considérer que je fais mon devoir. Mais toujours strictement rien à voir avec le courage. En revanche, je ne suis pas loin de penser que le refus de parrainer de certains maires a hélas à voir avec une certaine forme  de … lâcheté. Comment peut-on dans le même temps, admettre qu’il faut que des voix nouvelles se fassent entendre afin de ne pas subir toujours les mêmes sons de cloches (et quelles cloches) et refuser à ces voix différentes la possibilité de s’exprimer ? Mesdames et Messieurs les maires, un peu de courage. Faites en sorte que la démocratie fonctionne afin de nous éviter des jours sombres et, plus pragmatiquement, un second tour entre une cloche et la fille de. En ce qui me concerne, en cas de second tour Sarkhollande-Le Pen, il  y a qu’une chose dont je sois  à peu près sûr : je ne voterai pas Le Pen. Mon vote pourrait alors ressembler à ça :

  

 Et si (beaucoup) d’autres, finalement écœurés par ce simulacre de démocratie qui ne leur laisse pas de véritable choix, font comme moi, l’impensable ne risque-t-il pas de devenir réalité ? Et là alors, il en faudra du courage pour résister à ce qui nous attend.