Comme l’a dit le juge Marc Trévidic sur TF1 en parlant de l’état d’urgence : "Grosso modo, on fait Guantanamo. Peut-être que les Français seront pour, et que les politiques seront pour. Mais soit on reste dans un système judiciaire, où il faut des preuves pour arrêter quelqu'un et l'incarcérer, soit on en sort. Moi je suis juge, je suis très attaché à... j'aurais voulu qu'on continue à être efficaces en gardant nos principes. Si on ne peut plus, on va sortir de là, et on fera Guantanamo, ce qu'on a critiqué chez les Américains". Et le journaliste  Daniel Schneidermann de conclure : « C'est exactement de cela qu'il s'agit. Faire Guantanamo, ou rouvrir Cayenne, qu'importe comme on l'appellera. On y est presque. Que dis-je, on y est en plein. Dans un autre monde, déjà, dont personne ne connait la sortie de secours. »

Je n’ai pas été touché directement par les attentats et je ne peux pas prédire quelle serait ma réaction si cela avait été le cas. Mais aujourd’hui, je ne veux pas de cet « autre monde » que cherchent à nous imposer des terroristes dont les motivations trouvent en partie leur source dans les politiques désastreuses suivies par nos dirigeants successifs. Sans sombrer dans le complotisme qui amènerait à conclure que ces mêmes dirigeants souhaitent ardemment ce nouveau monde, nous devons néanmoins constater que leur responsabilité dans ce qui nous arrive est très largement engagée. Et donc puisque mes divergences  avec le patron de Debout la France s’avèrent décidément trop fondamentales pour être surmontées, je n’ai pas d’autre choix que de chercher ailleurs les réponses adaptées à la situation. Et cela pourrait bien être chez les souverainistes dits « de gauche ». J’ai trouvé le texte publié sur le site  du Parti de l’émancipation du peuple tout à fait remarquable et en tous points adapté à la gravité de la situation.