Repentir d’un anti-sarkozyste primaire
Par RST le mardi, 29 octobre 2013, 22:30 - Politique - Lien permanent
J’ai été un anti-sarkozyste primaire, je l’ai toujours assumé, je ne m’en suis jamais caché. J’ai tellement détesté notre ancien président que, après avoir longuement hésité et malgré toute l’aversion que j’avais pour Hollande et ce qu’il représentait, j’ai voté pour lui au second tour de la Présidentielle. Pour être sûr que, si pour notre plus grand malheur, nous ne nous réussissions pas à nous débarrasser de Nicolas Sarközy de Nagy-Bocsa, je ne pourrais être tenu pour responsable. Et aujourd’hui, je m’en mords les doigts.
Jamais dans mes cauchemars les plus
noirs, je n’aurais pu imaginer que le concubin de Valérie me fasse un jour regretter
le mari de Carla. Et pourtant, je dois bien me rendre à l’évidence : celui
qui doit en grande partie sa présence à l’Elysée à la célèbre Nafissatou Diallo,
a réussi à me mettre plus en rogne que l’illustre client du Fouquet’s. Je
pourrais égrener ici la litanie de mes reproches contre Hollande – et ceux dont
il s’est entouré – en commençant par rappeler son antigaullisme viscéral. Je
pourrais aussi rappeler que l’un des personnages les plus importants du
gouvernement, l’actuel ministre de l'Économie et des Finances, Pierre
Moscovici, s’il n’a pas eu besoin de trahir son camp comme a pu le faire Eric
Besson avec qui il partage la particularité d’avoir une compagne 30 ans plus
jeune que lui , a tout simplement trahi les français en faisant ouvertement
allégeance à la finance et aux banques et en poussant le déshonneur jusqu’à
proposer que l’Etat renie sa parole en
volant les épargnants. Je pourrais
souligner que les verts, alliés du PS au sein du gouvernement, sont les
ennemis du peuple et de la nation et qu’ils ont plus de considération pour
les petites bêtes que pour leurs congénères humains. Mais je n’ai pas vraiment
la place ici pour une liste exhaustive, sachant que, quel que soit l’angle
d’attaque, nous sommes inexorablement ramenés à nous poser les mêmes questions
que maitre Eolas, rapportées par Daniel Schneidermann dans un
de ses papiers récents publié sur Arrêt sur Image : Est-ce donc cela que nous sommes devenus ?
Avons-nous perdu toute décence ?
Certes, le questionnement d’Eolas se fait dans le contexte de l’affaire Leonarda comme on le constatera dans l’extrait ci-après : « Eolas déplore qu'une jeune fille de 15 ans ait été livrée "en pâture" : "demander à une jeune fille de 15 ans de réagir en direct et à chaud, dans une langue qui n’est pas sa langue maternelle, à une proposition aberrante formulée par le président de la République en personne, qui interpelle une mineure pour lui faire une proposition alors que la loi française dit que seuls ses parents peuvent faire un tel choix (...) est-ce donc cela que nous sommes devenus ? Avons-nous perdu toute décence pour faire ainsi de la maltraitance sur mineur en direct ?" » Mais en réalité, nous devons nous poser la question sur un plan plus général et nous interroger sur ce qui nous attend, compte tenu de l’entreprise en cours de destruction de tout ce qui fait les fondements de notre société. N’ayant pas de boule de cristal, je ne suis pas particulièrement qualifié pour prédire l’avenir. Je crains cependant que nous nos dirigions droit vers des bouleversements majeurs aux conséquences dramatiques.
Ce serait à refaire aujourd’hui, je n’irais peut-être pas jusqu’à mettre dans l’urne un bulletin au nom de Sarkozy mais il ne porterait certainement pas celui de Hollande.