Quand les compagnies pétrolières sont accusées d’avoir du sang sur les mains
Par RST le lundi, 24 juillet 2017, 13:54 - Divers - Lien permanent
Alors que les principaux acteurs de l’industrie pétrolière affûtent
leurs crayons dans la perspective d’un énorme appel d’offre à venir pour le
développement du champ de Bonga Southwest au Nigéria pour le compte de Shell, Amnesty
International nous rappelle le rôle pour le moins trouble de la
multinationale, accusée de complicité d’exécutions dans les années 1990.
J’ai déjà eu l’occasion de parler de l’un des
protagonistes de ce drame, Ken Saro Wiwa, pendu le 10 Novembre 1995 par la
dictature militaire nigériane à la solde de la multinationale Shell. L’affaire
est relancée aujourd’hui à travers le combat des épouses de victimes de ces
exécutions iniques. Au-delà du soutien apporté par Amnesty qui propose de
signer une pétition, la question qui se pose reste de savoir quand les
multinationales mettront enfin leurs actes en cohérence avec leurs
discours ? A une époque où il est de bon ton de se gargariser de
responsabilité sociale et environnementale, qu’attend la société Shell pour
faire toute la lumière sur cette affaire ? Et pourquoi les entreprises
comme TechnipFMC ou Saipem présentes en France – on hésite à dire françaises –
qui se préparent à proposer leurs services à Shell ne posent pas comme
préalable – elles si soucieuses en théorie de se comporter de manière éthique
et responsable – que la vérité soit établie avant d’envisager toute coopération ?