Ainsi s’exprimait en 2011 Pierre Moscovici qui, on le dit, n’est pas un connard, à propos de Debré dans le cadre de l’affaire Strauss-Kahn. Ainsi pourrait s’exprimer en 2014 Jacques Sapir qui, on le sait, n’est pas un connard, à propos de Moscovici dans le cadre de l’affaire de calomnie en cours. Mais  le directeur à l’EHESS a trop de classe pour se comporter de manière aussi vulgaire et surtout plus de vocabulaire que Moscovici. Il s’est donc fendu d’un papier remarquable pour répondre aux accusations indignes (économiste d’extrême droite) de celui qui fait actuellement office de ministre de l'Économie et des Finances. Il en a profité pour régler son compte au passage à Colombani qui mérite sans aucun doute de figurer à mon tableau de chasse.

A noter que nous vivons une époque vraiment formidable qui veut que l’on doive prendre un luxe de précautions pour se défendre lorsque l’on est attaqué. Jacques Sapir a donc été contraint de modifier son texte initial pour éviter on ne sait d’ailleurs trop quoi. Mais Google est mon ami et son cache, une mine aux trésors. Je vous propose donc en annexe, une comparaison des deux versions du texte. La première me plaisait bien, qui appelait un chat un chat, un éditorialiste à gage, un éditorialiste à gage et un ministre incompétent et calomniateur, un ministre incompétent et calomniateur.