C’est en novembre 2010 que le scandale a véritablement éclaté au grand jour et que nous avons appris, notamment grâce à Arrêt sur Image,  que le Conseil Constitutionnel avec Roland Dumas à la manœuvre, avait failli à sa mission et, se faisant, s’était déshonoré, en validant les comptes de la présidentielle de 1995 pourtant très largement suspects de Balladur et Chirac. Le plus hallucinant dans tout cela est qu’il ne s’est ensuite rien passé, le scandale étant très facilement digéré, et tout le monde retournant vaquer à ses petites occupations. Tout le monde ou presque puisqu’un candidat dit "petit", Jacques Cheminade n’a pas eu la chance lui, de bénéficier de la mansuétude des juges et s’est retrouvé ruiné après que ses comptes aient été retoqués pour un prétexte futile. Et comme si cela ne suffisait pas, l’impudent ayant eu l’audace de se présenter de nouveaux devant les électeurs, la première mésaventure ne lui ayant visiblement pas servi de leçon, voila que l’on s’acharne sur lui. En effet, l'État vient de saisir l'essentiel du remboursement au titre de sa campagne présidentielle de 2012. Comme l’écrit fort justement l’un de ses militant :

"C'est une atteinte aux principes d’égalité républicaine et de pluralité démocratique qui régissent les lois électorales, et constitue une tentative d’assassinat financier contre un dissident politique et son parti. Ces méthodes politiques portent préjudice à notre système politique et participent entièrement à la crise économique que nous traversons. "

Mais celui qui dans cette histoire a prononcé les paroles les plus sensées, rapportées par Atlantico, c’est bien le bouffon qui nous sert de Président :"personne ne peut suspecter, mettre en cause cette institution" dit-il en parlant du Conseil Constitutionnel, "sans mettre en cause l'ensemble des institutions". Aucun problème mon gars : je remets donc en cause le Conseil Constitutionnel ET l’ensemble des institutions. Et là, tout de suite, il faut que je te laisse, je vais préparer le goudron et les plumes. Mais ne t’en va pas, je reviens vite …