J’entends et comprends les arguments exposés, je partage l’exaspération, j’aurais peut-être fait pareil à la place du bijoutier agressé, je ne suis pas loin de penser que le voleur n’a eu que ce qu’il mérite mais voilà, il se trouve que… je ne suis pas candidat à la magistrature suprême. J’ai donc le droit de penser et dire ce que je veux. J’ai le droit de considérer en mon fort intérieur que, finalement la loi du plus fort ou le principe "œil pour œil, dent pour dent" ont parfois du bon. Ils soulagent notre légitime désir de vengeance. Je n’oublie pas néanmoins qu’une société civilisée telle que je la conçois, ne peut se bâtir sur de tels principes et que celui qui ambitionne de nous diriger doit en tenir compte, prendre de la hauteur et l’exprimer clairement.
Je regrette donc vivement qu’à aucun moment, Nicolas Dupont Aignan n’ait indiqué que, malgré toute la compréhension dont on peut faire preuve dans ces circonstances, dans un pays de droit que je pense nous sommes encore malgré tout, il n’est pas acceptable de se faire justice soi-même et que celui qui y procède devra répondre de ses actes devant la justice de notre pays. Je suis peut-être un bijoutier mais je ne suis certainement pas un barbare.