Dans son intervention, Frédéric Lordon définit le concept de démondialisation comme la remise en cause des contraintes structurelles qui imposent le cadre dans lequel se font actuellement les politiques menées par les différents gouvernements.  Ces contraintes sont au nombre de 3 :

  1. Le régime du commerce international et le libre échange promu par l’OMC,
  2. La finance "folle dingue"
  3. Le modèle de politique économique européenne qui a délibérément organisé la surveillance des politiques nationales par les marchés financiers. 

Pour lui la seule et unique question qui vaille du point de vue du débat politique à venir est : veut-on rester dans ce cadre ou veut-on en sortir ? Je le cite :

 "Le clivage politique n’est pas du tout celui que vous entendez dire dans le débat médiatique ordinaire. Il y aurait la droite et il y aurait la gauche. Le parti socialiste serait la gauche qui serait contre la droite, etc.… Evidemment la ligne ne passe pas du tout là. Le véritable clivage, il passe entre ceux qui sont implicitement d’accord, et d’un accord inavouable, pour intervenir à l’intérieur du cadre et ceux qui, d’autre part, veulent sortir du cadre et le refaire. Donc c’est la différence fondamentale et c’est ça la différence entre la droite et la vraie gauche. La vraie gauche c’est celle qui veut refaire le cadre"

Quand Mermet lui demande  qui parmi les candidats à la présidentielle traduit politiquement ces idées, il reste lui-même prisonnier du clivage gauche-droite puisqu’il cite principalement Mélenchon et Montebourg (celui qui vient de rentrer dans le rang en trahissant toutes ses idées dans l’espoir d’obtenir un maroquin), fait allusion à Besancenot (qui ne se présente pas) et ne mentionne même pas Nicolas Dupont-Aignan.

Allons Frédéric, il n’y a pas que la "vraie gauche" comme vous dites, qui veut refaire le cadre. Sauf erreur de ma part, vous lisez régulièrement le blog de Laurent Pinsolle. Et même si ce dernier s’y exprime à titre personnel, il donne une bonne image des positions défendues par Debout la République. Je n’irai pas jusqu’à vous demander de prendre votre carte, mais reconnaissez au moins que, même si il ne fait pas partie de la vraie gauche, le patron de DLR, Nicolas Dupont-Aignan, défend un certain nombre d’idées que  vous connaissez, qui sont très proches des vôtres pour certaines, et qui très clairement sortent du cadre. Même une affreuse gauchiste comme Pascale Fourier l’a récemment reconnu !