Bernard Maris a été assassiné. Il a trouvé la mort dans l’effroyable massacre perpétré dans les locaux du journal Charlie Hebdo le mercredi 7 janvier 2015.
J’ai fait référence à plusieurs reprises sur ce blog à l’auteur du célèbre Antimanuel d’économie. J’avais même pris sa défense le jour où ACRIMED s’en était pris à lui, injustement selon moi. Mais je ne le connaissais pas assez pour être en mesure d’en dire plus. Je m’en tiendrai donc à l’hommage que lui a rendu sur son blog l'économiste Jacques Sapir qui le connaissait bien, et qui le décrit comme «un homme délicieux », «un modèle d’économiste citoyen ».
Le thème de ce billet n’étant pas propice à la polémique sur la situation créée par les évènements récents et ses développements, je m’abstiendrai donc de m'étendre sur le sujet mais je citerai quand même une dernière fois Sapir qui a publié récemment sur son blog un billet intitulé « Les leçons d’un massacre ». Il écrit notamment : « Oui, nous devons nous rassembler et retrouver les fondements de la Res Publica. Mais nos dirigeants élus ou anciens élus sont les derniers à pouvoir le faire » après avoir dit de ces mêmes dirigeants : « Ils sont donc profondément disqualifiés pour appeler aujourd’hui à l’unité nationale. »      

De la mort, Bernard Maris  disait, dans le deuxième volume de son Antimanuel d’économie, qu’elle « révèle l’incroyable luxe de la vie. La mort se paye le luxe, l’incroyable luxe d’anéantir la vie, la vie si belle (…) ». Puisse-t-il avoir bien profité de la vie.