Alors j’adjure tous ces écono-blogueurs dont certains sont profs et /ou diplômés de nos plus prestigieuses écoles (si, si), de daigner enfin, dans un élan de charité chrétienne (ou autre), expliquer en termes simples (et en développant un peu) à la horde de mal-élevés que nous sommes (pour reprendre l’expression de F.Lordon), pourquoi cette question et les positions qui en découlent sont-elles, d’après eux, aussi farfelues ?

Parce que, si nous nous trompons – et  à moins de faire l’hypothèse, certes non négligeable, que nous sommes trop cons pour comprendre – il doit bien y avoir un moyen de nous éclairer, non ? Vous tenez tous des blogs qui, bien que n’étant pas nécessairement destinés à l’éducation des foules, constituent néanmoins un indice que vous recherchez une forme de communication avec vos semblables. Sommes-nous donc si différents de vous, que vous  ne puissiez consentir à communiquer avec nous qu’en vous foutant de nos gueules au travers, notamment, de private joke qui doivent vous plier en deux de rire mais qui nous laissent sans voix ?  

A moins qu’il y ait autre chose ? Que l’endoctrinement de tous ces brillants cerveaux les empêche, non seulement de considérer une théorie différente de celle qu’on leur a enseigné, mais qu’il les force aussi à repousser violemment toute notion qui remettrait en cause ce à quoi ils ont toujours cru, de peur de voir s’effondrer le monde qu’ils ont patiemment construit. J’avoue avoir du mal avec cette thèse qui me glace d’effroi, même si elle reste une explication plausible.

Les discussions de l’été me rappellent la mésaventure qui m’était arrivé il y  a maintenant 2 ans, toujours sur le même forum (celui des éconoclastes) et sur le même sujet (la monnaie et la dette). A l’époque déjà, une "Sophie" était venue à ma rescousse. On fera l’hypothèse vraisemblable que c’est la même. J’avoue être assez admiratif de la manière dont elle a récemment mené les débats. Se concentrant sur les échanges avec le dénommé Elvin (polytechnicien à la retraite et aux idées iconoclastes bien arrêtées, qui a su rester courtois malgré les désaccords), elle a fait fi des remarques désobligeantes et a eu la sagesse d’exposer son point de vue de façon claire et argumentée. C’est vraisemblablement la manière la plus efficace de sensibiliser ceux qui ne sont pas encore trop atteint par l’idéologie ambiante, à la problématique de la monnaie. A noter que, les éconoclastes, dans un accès de tolérance inhabituel, n’ont pas (encore) censuré les échanges, bien que ce ne soit visiblement pas l’envie qui leur manqua manquat manquât.