Au-delà de l’appréciable exercice de révision de l’épopée Gaulliste j’ai pris conscience d’un fait qui m’avait échappé, à savoir le rôle qu’a eu la France libre dans l’après guerre où elle "a constitué une vraie pépinière d’élites conquérantes", nombre de ses membres – qui n’étaient pas tous nécessairement gaullistes – ayant exercé des responsabilités dans la haute fonction publique.

Je laisse le mot de la fin à Marc Ferro qui écrit, en conclusion de son livre :

"Homme politique intègre – et comme il en est peu –, de Gaulle disait volontiers qu’il n’avait qu’un ennemi, l’argent. Et de fait, c’est lorsqu’il en a menacé les gestionnaires, en parlant de participation, que la coalition de ses défenseurs l’a abattu. Pouvait-il imaginer que, décennie après décennie, une fois qu’il serait parti, au nom de la rentabilité, on détruirait peu à peu les travaux et les jours de cette République dont, au nom de l’Etat, il avait voulu être le meilleur défenseur ?"