André Bollier
Par RST le samedi, 20 septembre 2014, 14:03 - Les seconds rôle de l'Histoire - Lien permanent
C’est en lisant l’ouvrage
passionnant de Robert Belot intitulé "Henri
Frenay : De la Résistance à l'Europe"– ouvrage dont je reparlerai – que j’ai
découvert André Bollier. Compagnon de la Libération, Bollier est mort à 24 ans
en juin 1944, en fuyant la Gestapo et la milice, après avoir été grièvement
blessé sur le front en 1940 et s’être consacré, à partir de 1941, à
l’organisation et à la propagande de Combat, journal du mouvement éponyme.
Comme l’écrit Belot : "Frenay
doit beaucoup à ce jeune idéaliste grâce à qui a été forgé l’instrument qui a
permis d’engager la première phase du combat résistant, le combat de la parole
et de l’opinion "
André Bollier qui fut reçu second à l’Ecole normale supérieure et sixième à l’Ecole polytechnique en 1938, avait en effet choisi de mettre son intelligence au service de son idéal. Comme l’explique sa notice sur Wikipédia, il "invente un procédé de photogravures qui permet de composer le journal à Lyon et de l'imprimer dans plusieurs endroits. Il développe un réseau qui compte jusqu'à quatorze imprimeries. (…) Pour acheter de grosses quantités de papier sans être repéré, il crée le Bureau de recherches géodésiques et géophysiques, ainsi qu'une entreprise, qui n'ont en réalité aucune activité. Ce labeur inlassable permet à l'équipe dirigée par André Bollier d'imprimer, au début de 1944, un million et demi d'exemplaires de Combat et de tracts clandestins, qui sont diffusés dans l'ancienne zone non occupée."
Dans le discours prononcé en sa mémoire en mai 2011 par son fils Vianney Bollier, nous apprenons qu’André Bollier a eu sept petits enfants et dix arrière petits enfants. Ils peuvent être fiers de leur aïeul.