A titre personnel, sans Internet, je n’aurais jamais pu progresser aussi vite dans ma compréhension de l’économie et des phénomènes monétaires, même si parfois je me lamente du peu de progrès que j’ai l’impression de faire. Bien que n’ayant jamais eu aucune initiation d’aucune sorte au cours de ma scolarité, j’ai réussi – à un âge où il va rapidement falloir que je m’occupe sérieusement de financer ma Rolex – à créer des lacunes dans mon ignorance grâce aux divers blogs et sites qui m’ont renvoyés vers d’autres blogs et d’autres sites, mais aussi vers des livres ou des conférences indispensables pour comprendre. De Chômage et Monnaie à Des Sous et des Hommes en passant par les Flash Natixis,  ce sont autant d’exemples de  sources précieuses d’information – et de formation – parmi tant d’autres qu’il serait trop long de lister ici, qui n’étaient pas d’accès aussi aisé il y a moins de 10 ans.

Vous imaginez un peu si tout le monde fait comme moi ? Le savoir, tout le savoir, sera partagé par l’immense majorité et ne sera plus l’apanage d’une élite privilégiée qui ne pourra plus se prévaloir d’une quelconque supériorité intellectuelle face à l’ignorance qui elle sera définitivement éradiquée. Insupportable pour des gens comme Séguéla ! Même si il se fout peut-être de savoir comment la monnaie est créée puisque ce qui l’intéresse avant tout, c’est de l’accumuler, il n’a aucun intérêt à ce que le commun des mortels soit informé car comme l’a dit parait-il Henry Ford : "Si les gens de cette nation comprenaient notre système bancaire et monétaire, je crois qu’il y aurait une révolution avant demain matin"

Internet est de plus une source d’information indépendante de celles que l’on veut nous imposer. Avec un site comme Arrêt sur image – @si  pour les intimes – c’est un média différent des autres qui a vu le jour, en réaction à la suppression de l’émission télévisée éponyme. Daniel Schneidermann a été un précurseur en prenant le risque de créer un nouveau concept, tant dans le fond que dans la forme, qui  permet d’entendre une parole libre car non soumise aux pressions de … la publicité ! Même dans ses pires cauchemars, je suis sûr que Séguéla n’envisageait pas voir cela de son vivant !

Internet c’est aussi le moyen d’expression de ceux à  qui l’on refuse la parole car trop dangereux pour le système. Ainsi N. Dupont-Aignan en fait la démonstration quand, interrogé notamment par le bloggeur Reversus, il explique sans ambages en parlant d’internet :"C’est pour moi un vecteur d’expression et un outil de mobilisation, sans lequel mon parti n’aurait jamais pu exister. J’ai une newsletter que j’envois à près de  26 000 membres. Internet est essentiel aujourd’hui : la blogosphère est le seul élément de liberté politique dont nous disposons encore dans notre système." 

Enfin, Internet sera peut-être l’outil qui permettra une vraie révolution, celle qui verra l’émergence des  monnaies libres. On peut toujours rêver !

On le voit bien, tout cela représente un danger majeur pour Séguéla et ses copains, cette oligarchie transnationale à la tête des multinationales qui gouvernent le monde. Que de simples citoyens s’informent, se forment, communiquent et n’avalent plus sans réagir les foutaises du  journal de TF1 ne peut être accepté de gaité de cœur par tous ces gens. Il est fort probable qu’ils n’ont pas l’intention de se laisser faire et que l’on peut considérer que les offensives contre Internet vont redoubler à l’avenir. Pourrons-nous les contenir ?