Un jour, la croissance viendra, Un jour, mon patron me dira : "Allez ! je vous augmente aussi, Mais, aujourd’hui, je vous licencie !"

Merci aux pros de la langue de bois, Merci au rêve d’un millionnaire. Donnez des pièces jaunes à Carla ! Pour qu’elle nous sorte de la galère.

Merci aux banques sans foi ni loi, Le pouvoir d’achat ne me connaît pas ! La seule bourse assez bien pour moi, C’est celle que je touche à la fin du mois.

Alors, pour toute l’hypocrisie, Un grand merci à Sarkozy ! Grâce à vous tous, on se dit : Bon dieu, dans quel monde on vit !

Du FMI Au RMI, De l’ISF À SDF, Des ministères À la misère, De la CGT Au Medef, Du caniveau À la tête de l’État, Des retraites - chapeau ! - Au RSA, De la France d’en haut À celle d’en bas, Il n’y a qu’un pas !

Alors on danse Sur le monde en morceaux, Et la valse commence, Toujours sur le même tempo.

Alors on danse Sur le monde en morceaux, Après tout : quelle importance ? Pour nous ? c’est pas nouveau !

La vie est pleine de surprises... Surtout pour ceux qui connaissent la crise. Je lève mon verre à votre santé... Avant qu’on se fasse tous sauter.

Moi, dans la vie, je m’en fais pas : Je bouffe des pâtes à tous les repas. Embrassez pour moi la famille, Pendant que mes frères crient à la famine !

Merci Monsanto Pour tous tes beaux OGM, Merci à Quick et MacDo Pour nous vendre la bouffe qu’on aime,

La course à la consommation Produit des cons, sans sommation. Et vous qui trouvez tout horrible ? Moi, je dis que "ensemble, tout est possible !"

C’est pas grave, on vous pardonne De conduire le monde à sa perte. Bien sûr : vous avez la donne, Nous, on fera avec les restes.

Reprends une part De connerie pour le dessert ! Je sais que t’en as marre, Mais y a que ça qui reste pas cher.

Je vous jette pas la pierre, Vous qui bossez comme des fous Pour nous sortir de la galère, Après tout : j’ai voté pour vous !

La croisière s’amuse Pendant qu’on patauge dans la boue, Excusez-moi, j’abuse... je suis dans la merde jusqu’au cou !

Du FMI au RMI...

Moi, la crise ? elle me touchera pas ! Eh oui : je vis aux crochets de l’État. Je m’en fous, je peux planter ma société : On fera tourner la planche à billets !

Sans parachute ? c’est le crash assuré, A moins d’être un bon pote à Clavier... Le fait du roi est devenu loi ! Et ça se passe juste en bas de chez moi.

Merci aux ministres de l’ouverture Qui ont fait de la France une caricature, Merci à tous de nous prouver Que vous êtes tous dans le même panier.

J’aurais voulu être socialiste (Si j’écoutais mes rêves d’enfant), Mais tous ces beaux noms sur les listes Sont dans le cimetière des éléphants.

On bosse dur été comme hiver, Y a pas de saison pour la galère, Pour les vacances ? On reste chez nous, Au prix de l’essence : Faudrait être fou !

Mais, expliquez-moi ! Vous, à la tête de l’État, Je comprends pas : J’ai pas fait Sciences Po ou l’Éna...

Merci aux puissants Pour le un pour-cent ! J’en demandais pas tant : Mon RSA m’attend...

De toutes manières, Qu’est-ce-qu’on y peut ? On est pauvre Avant d’être vieux... Prends les choses du bon côté : On est vivant, qu’est-ce que tu veux de mieux ?

Du FMI Au RMI, De l’ ISF À SDF, Des ministères À la misère, De la CGT Au Medef, Du caniveau À la tête de l’État, Des retraites - chapeau ! - Au RSA, De la France d’en haut À celle d’en bas, Il n’y a qu’un pas !