Eco(dé)mystificateur - Tag - Dollar2023-12-05T15:53:32+01:00urn:md5:92f308a0912e8f9013974f75b9bdc0b0DotclearLe yuan, future monnaie du monde ?urn:md5:935ce1529db06901693defffa24065522013-09-18T21:40:00+01:00RSTMonnaieAtlanticoChineConférenceDollarMonnaie<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN-BOTTOM: 0" class="MsoNormal"><span style="mso-ansi-language: FR"><img style="MARGIN: 0 1em 1em 0; FLOAT: left" title="Yuan006.jpg, sept. 2013" alt="" src="http://ecodemystificateur.blog.free.fr/public/blowup-images/Images/.Yuan006_s.jpg" />J’avais abordé <a href="http://ecodemystificateur.blog.free.fr/index.php?post/2009/06/12/La-fin-du-dollar%2C-ce-n-est-pas-pour-demain">dans un texte de juin 2009</a>, suite au colloque sur la monnaie auquel j’avais assisté, la question du dollar et de son devenir notamment eu égard à l’attitude de la Chine. A l’époque, les intervenants présents semblaient être tous d’accord pour considérer que l’empire du Milieu ne constituait pas une menace immédiate pour l’hégémonie du dollar, tout en reconnaissant qu’à plus ou moins long terme, la situation pourrait évoluer. Serions-nous arrivés à la fin de ce "plus ou moins long terme" ? C’est ce que laisse entendre <a href="http://www.atlantico.fr/decryptage/vers-yuan-convertible-chine-part-en-guerre-contre-hegemonie-dollar-antoine-brunet-838146.html">un texte très intéressant d’Antoine Brunet</a> publié sur Atlantico dans lequel il explique la décision de Pékin de rendre le yuan convertible par la volonté de la Chine de l’imposer comme nouvelle monnaie mondiale en remplacement du dollar.</span></p> <p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN-BOTTOM: 0" class="MsoNormal"><span style="mso-ansi-language: FR">Je vous recommande de lire le texte dans sa totalité (directement sur le site ou en annexe ci-dessous). Il propose une description très claire des mécanismes utilisés pour jouer sur les taux de change des monnaies ainsi qu’une explication des variations récentes du cours de l’or. </span></p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN-BOTTOM: 0" class="MsoNormal"><span style="mso-ansi-language: FR">Je vous propose ci-après la conclusion du texte</span></p>
<blockquote>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN-BOTTOM: 0" class="MsoNormal"><em style="mso-bidi-font-style: normal">« Parce que la monnaie du monde constitue un enjeu décisif, la Chine contre-attaque. Puisque les Etats-Unis sont décidés à résister et à protéger le statut privilégié du dollar, Pékin se décide à jouer un atout majeur : il annonce, plus tôt qu’anticipé, un plan de passage du yuan inconvertible au yuan convertible. Jusqu’à présent, Pékin opposait seulement l’or au dollar. Désormais, Pékin proposera aux banques centrales des pays tiers, une deuxième alternative concrète au dollar, celle du yuan convertible. La longue bataille pour la monnaie du monde entre dans une nouvelle phase. »</em></p>
</blockquote>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN-BOTTOM: 0" class="MsoNormal"><span style="mso-ansi-language: FR">La question qui se pose alors est bien évidemment de savoir comment réagiront les USA si tout ceci s’avère exact. <a href="http://ecodemystificateur.blog.free.fr/index.php?post/2009/10/06/Dollar-%3A-le-d%C3%A9but-de-la-fin">N’a-t-on pas prétendu </a>que Saddam Hussein avait été renversé suite à ses velléités de s’affranchir du dollar dans ses transactions commerciales liées au pétrole ? Peut-on imaginer l’Amérique rentrant en guerre contre la Chine ? Visiblement, <ins><span style="COLOR: blue"><a href="http://www.atlantico.fr/decryptage/etats-unis-chercheraient-guerre-avec-chine-qu-ne-prendraient-pas-autrement-addison-wiggin-623513.html"><span style="mso-ansi-language: EN-US" lang="EN-US">ce n’est pas une hypothèse aussi farfelue que cela</span></a></span>.</ins><span style="mso-spacerun: yes"><ins> </ins> </span></span></p>Organigramme de l'Union Européenneurn:md5:03c5a1e4855e94feebc11727fddf89412013-07-31T16:45:00+01:00RSTDiversDollarEuropeMondialisationSalaires <p><img title="organigramme_EU.jpg, juil. 2013" style="margin: 0 auto; display: block;" alt="" src="http://ecodemystificateur.blog.free.fr/public/blowup-images/Images/organigramme_EU.jpg" height="430" width="539" /></p>Splendeur du déficit budgétaire et misère de la rigueururn:md5:2141de13df16c2428bc7add98a1da05c2013-07-23T19:48:00+01:00RSTNotes de lectureBanquechartalismeDetteDollarEuroEuropeLibéralismeLordonMarc LavoieMonnaieP.N. GiraudSalaires<p><!--[if gte mso 9]><xml>
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</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><img title="Splendeurs_et_miseres_du_liberalisme.jpg, juil. 2013" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" alt="" src="http://ecodemystificateur.blog.free.fr/public/blowup-images/Images/.Splendeurs_et_miseres_du_liberalisme_m.jpg" height="238" width="156" />Ne vous arrêtez pas à son titre
totalement inadapté – "<a href="http://www.gestionsuisse.com/splendeurs-et-miseres-du-liberalisme/">Splendeurs et misères du libéralisme</a>" – car
c’est bien le seul défaut de l’ouvrage de l’économiste Michel Santi, par ailleurs
tout à fait intéressant, notamment parce qu’écrit par un praticien de la
finance qui nous explique comment, selon lui, l’économie devrait fonctionner. Dès
les premières pages, le cadre est posé : <em style="mso-bidi-font-style:
normal">"(…) les déficits publics ne doivent rencontrer aucun obstacle ni
aucune limite, si ce n’est l’accomplissement de la raison même d’exister d’un
Etat, à savoir le rétablissement du plein emploi et la stabilité des prix"
</em>et plus loin : "<em style="mso-bidi-font-style:normal">sans
déficit public, pas de croissance</em>".<br />Ces propos, que ne renierait pas
<a href="http://ecodemystificateur.blog.free.fr/index.php?post/Le-n%C3%A9ochartalisme-pour-les-nuls">le premier néochartaliste venu</a>, constituent le postulat de base martelé tout au
long du livre, à partir duquel Michel Santi dézingue les politiques d’austérité
actuellement menées en Europe au nom d’une rigueur budgétaire que rien ne
justifie, si ce n’est " <em style="mso-bidi-font-style:normal">les carences
de nos modèles économiques qui n’intègrent pas la dette et qui, a fortiori,
passent totalement sous silence ses effets</em>." Dans une sorte de cri du
cœur, il interroge : "<em style="mso-bidi-font-style:normal">Quand se
rendra-t-on enfin compte que seule l’augmentation du chômage dégrade les
déficits publics ?</em>" </p> <p><!--[if gte mso 9]><xml>
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</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify">L’économiste franco-suisse passe
en revue les différents sujets que l’on aborde lorsque l’on traite de
macroéconomie et nous propose, un peu en vrac, sa vision des choses à laquelle
on ne peut qu’adhérer dans l’ensemble. Ainsi il dénonce énergiquement l’abandon
du pouvoir de création monétaire par les Etats et l’obligation qui leur est
faite d’aller dans "l’arène" des marchés financiers. Il réaffirme le
rôle de prêteur en dernier ressort d’une Banque Centrale, appelle au contrôle
politique de cette dernière et alerte au passage sur les dangers que représente
l’endettement dans une monnaie qui <span style="mso-spacerun:yes"> </span>n’est
pas la sienne. Assez classiquement, il critique la construction de l’euro et
compare les difficultés rencontrées par les pays qui l’ont adopté à celles des
pays « dollarisés ». Ses positions sur la construction européenne
sont assez originales puisque, en schématisant, il reproche à l’Allemagne à
travers son intransigeance actuelle, de se venger… du Traité de Versailles et
des Réparations associées ! Pour lui, seul le fédéralisme sauvera
l’Europe. Je ne partage pas cette conception des choses même si j’en reconnais
la logique d’un point de vue strictement économique.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify">Avant de proposer ses solutions,
il se livre à une critique en règle du monde de la finance globalisée pour qui
"<em style="mso-bidi-font-style:normal">la fraude n’est pas une
anomalie : elle fait partie intégrante du système, elle en est une
composante incontournable</em>". Il dénonce la course au profit qui "<em style="mso-bidi-font-style:normal">détruit nos vies et notre planète</em>",
les inégalités et s’attaque au mythe de l’autorégulation. <span style="mso-spacerun:yes"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify">Quant à ses propositions pour
remédier à tout ce qu’il dénonce, elles vont du contrôle des capitaux à
l’augmentation des salaires en passant par l’inscription dans la Constitution,
plutôt que de la fameuse Règle d’or, du droit au travail et au logement pour
tous. Tout cela ayant pour préalable indispensable "<em style="mso-bidi-font-style:
normal">une refondation (…) du rôle éminemment protecteur et régulateur de
l’Etat</em>"</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify">Même si beaucoup de choses que
l’on retrouve dans le livre de Michel Santi ont pu être écrites ailleurs par d’autres
– on<span style="mso-spacerun:yes"> </span>pense à <a href="http://ecodemystificateur.blog.free.fr/index.php?post/2009/12/20/Pour-en-finir-avec-les-crises-financi%C3%A8res">Lordon</a>, <a href="http://ecodemystificateur.blog.free.fr/index.php?post/Le-pouvoir-de-la-finance">Orléans</a>, <a href="http://ecodemystificateur.blog.free.fr/index.php?post/Visiblement%2C-les-experts-du-FMI-n%E2%80%99ont-pas-lu-Marc-Lavoie">Lavoie</a> ou
<a href="http://ecodemystificateur.blog.free.fr/index.php?post/2013/11/30/Tout-ce-que-vous-avez-toujours-voulu-savoir-sur-la-finance-sans-jamais-oser-le-demander%E2%80%A6">Giraud</a> pour ne citer qu’eux – c’est la première fois à ma connaissance qu’elles
sont énoncées par quelqu’un de "l’intérieur".<span style="mso-spacerun:yes"> </span>Et ce n’est pas le moindre mérite de cet
ouvrage que de nous proposer cette vision. Mais à l’arrivée, on se heurte
toujours à la même difficulté : la situation est parfaitement décrite, les
solutions semblent couler de source et puis … plus rien. Que manque-t-il pour
passer du rêve, si je peux m’exprimer ainsi, à la réalité ? Que faut-il
faire pour que les choses changent, en vrai ? Une partie de la réponse est
donnée par l’ancien trader dans ce constat sans ambiguïté : "<em style="mso-bidi-font-style:normal">La finance – qui, aujourd’hui, détient
toutes les clés de notre prospérité – s’oppose en effet à l’usage des déficits
publics pour stabiliser et relancer nos économies, car elle est consciente que
le retour de l’Etat signerait son arrêt de mort</em>" C’est donc bien une
lutte à mort qu’il va falloir livrer si nous voulons vraiment le changement. Y sommes-nous
prêts ?</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"> </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify">PS : Je vous recommande
cette <a href="http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/01/14/pour-sortir-de-la-crise-il-faut-plus-d-etat_1816645_3234.html">très
bonne synthèse du livre</a> par Adrien de Tricornot sur Le monde.fr et en pièce
jointe</p>Choses lues… après que le monde fut sauvé !urn:md5:d4e1be38715422e9a4363758c8470da32011-10-28T17:58:00+01:00RSTChoses LuesBanqueDollarEuropeMondialisationMonnaieNDA<!--[if gte mso 9]><xml>
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<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><img title="sauveur_du_monde.jpeg, oct. 2011" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0; width: 124px; height: 93px;" alt="" src="http://ecodemystificateur.blog.free.fr/public/blowup-images/Images/sauveur_du_monde.jpeg" />On le sait depuis longtemps,
l’information, la vraie, ne se trouve pas dans la presse institutionnelle. Pour
comprendre ce qui se passe en ces temps troublés et confus, il nous faut des
esprits libres et lucides qui prennent le temps d’analyser les événements et de
partager leurs conclusions avec le commun des mortels. On les trouve sur
Internet. Ils tiennent des blogs. Ils s’appellent Yann, Olivier, Laurent et
Nicolas … </p> <p><!--[if gte mso 9]><xml>
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</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify">1) Un texte fondamental de Yann,
"<a href="http://lebondosage.over-blog.fr/article-vendre-l-europe-pour-sauver-l-euro-87386375.html">Vendre
l’Europe pour sauver l’euro ?</a> "</p>
<blockquote><p>« <em style="">Si
les USA ou la Chine veulent à tout prix sauver l'euro, c'est avant tout parce
que la monnaie unique a démoli la compétitivité des Européens</em> »<br />«<em style="">Le dollar c'est comme Windows, c'est nul, c'est lent, c'est cher, mais
comme tout le monde l'utilise vous êtes obligé de l'avoir sur votre ordinateur
si vous voulez avoir accès à la plupart des logiciels qui sortent</em>. »<br />« <em style="">En fait, dans la mondialisation actuelle mieux vaut avoir une petite
monnaie et un petit marché que l'inverse</em>. »<br />« <em style="">Le plan de sauvetage annoncé n'en est pas un, c'est un cas manifeste de
haute trahison</em>. »</p>
</blockquote>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><a href="http://www.les-crises.fr/enfumage/?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+les-crises-fr+%28Les-Crises.fr%29"><br />2) Un
très bon texte d’olivier Berruyer</a>, que l’on préfère nettement dans son rôle
de "désenfumeur" que lorsqu’il sombre dans le pathos au sujet de la
fin tragique d’une petite fille chinoise ou qu’il nous éblouit avec le soleil.</p>
<blockquote><p>« (…) <em style="">on nous promet 30 ans de souffrances pour rembourser l’épargne de
Liliane Bettencourt et des autres grandes fortunes du pays</em>. »<br />« (…) <em style="">je propose la dé-privatisation du secteur bancaire : l’État, mais
également les acteurs de l’économie réelle (Medef, syndicats, chambres de
commerce, élus locaux) doivent avoir leur mot à dire sur la gestion des
banques, qui irriguent toute l’économie. Il faut être un idéologique
pathologique pour ne pas voir qu’une banque n’est pas une entreprise comme les
autres »<br />« (…) la monnaie (…) est un bien commun à protéger, c’est le
ciment social. »</em><br />« <em style="">À vouloir faire l’Europe sans les peuples, on va finir par faire le
fascisme avec les peuples… »</em></p>
</blockquote>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><a href="http://www.gaullistelibre.com/2011/10/le-sarkoshow-tourne-dans-le-vide.html"><br />3) Un
démontage efficace par Laurent Pinsolle</a> de la prestation télévisuelle
récente du bouffon qui nous sert de Président et qui se prend pour Superman. Du
même Laurent Pinsolle, <a href="http://www.gaullistelibre.com/2011/10/les-argentins-votent-pour-la.html">une
démonstration avec l’Argentine</a> que la démondialisation, ça marche !</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><br />4) Enfin, <a href="http://blog.nicolasdupontaignan.fr/post/Le-grand-cabaret-de-Patrick-S%C3%A9bastien">un
appel à la lutte de Nicolas Dupont-Aignan</a>. Malgré un<span style="mso-spacerun:yes"> </span>titre pas très heureux, le patron de Debout la République lance
un appel et nous propose de traduire dans les faits, par un engagement
politique, l’indignation que l’on ne peut que ressentir face à la situation
décrite et décryptée par les textes ci-dessus :</p>
<blockquote><p>« <em style="">La belle idée européenne de départ censée réconcilier les peuples et
porter le progrès économique et social est dénaturée par cette Union européenne
qui divise les Nations et humilie les peuples.<br />(…)<br />C’est bien un combat de libération nationale qu’il nous faut entamer.
Reconquérir le pouvoir politique, restaurer notre démocratie, rebâtir notre
économie en relocalisant nos productions, donner un idéal collectif, renouer
enfin avec de vraies coopérations européennes entre Etats libres autour de
projets concrets.<br />Voilà notre feuille de route. La lutte a commencé ! »</em></p>
</blockquote>Choses à lireurn:md5:596f4ad26add7a6c4634084a6bbe7d942010-11-08T18:57:00+00:00RSTMacroéconomieBlog écoChineDollarLordonMonnaie<!--[if gte mso 9]><xml>
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<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Dans sa dernière livraison (<a href="http://blog.mondediplo.net/2010-11-07-Crise-europeenne-deuxieme-service">Crise
européenne, deuxième service</a>), Frédéric Lordon répond à la question que je
me posais, à savoir que penser de la proposition franco-allemande de révision
du traité de Lisbonne ? Agréée par la France, l’Allemagne propose en effet
d’instituer un mécanisme européen de restructuration des dettes souveraines.
L’idée en soi est loin d’être inintéressante nous dit Lordon lui-même, avant <span style=""> </span>de montrer comment le déplorable timing de
cette proposition risque en fin de compte,<span style="">
</span>par le processus bien connu de la spéculation dit d’enchainement
autoréalisateur, de faire advenir la catastrophe que l’on voulait éviter.</p>
<p style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;">Une fois n’est
pas coutume, je recommande aussi cet article publié par Alexandre Delaigue sur Econoclaste
"<a href="http://econoclaste.org.free.fr/dotclear/index.php/?2010/11/06/1755-mais-au-fait-que-disent-les-marches">Mais
au fait, que disent les marchés?</a>".</p> <p><!--[if gte mso 9]><xml>
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</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Mon éconoblogueur
préféré se demande à partir d’exemples concrets si, contrairement à ce que
prétendent les économistes atterrés, le problème ne serait pas l’irrationalité
des marchés mais bien au contraire, leur trop grande rationalité.<br />Il est particulièrement intéressant
de noter que les textes de Lordon et de Delaigue se font écho sur le sujet de
l’austérité. Delaigue constate qu’elle ne paie pas puisque les marchés se
rendent bien compte qu’elle peut conduire au chaos et<span style=""> </span>remettre ainsi en cause le remboursement des dettes,
tandis que Lordon cite un fund manager qui se demande, à propos de l’Irlande,
"<em style="">combien de temps la population va
supporter d’être ainsi écorchée vive</em>"</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Enfin, dans son dernier éditorial
publié sur le site<span style=""> </span>"Chômage et
Monnaie" et intitulé "<a href="http://www.chomage-et-monnaie.org/2010/11/editorial-la-guerre-des-monnaies-aura-lieu/">La
guerre des monnaies aura lieu</a>",<span style="">
</span>Gabriel Galand nous explique brillamment les tenants et les aboutissants
de ce qu’il considère comme "<em style="">le
premier acte de la guerre mondiale des monnaies provoquée par le refus de la
Chine de réévaluer sa monnaie et le refus des Etats-Unis de voir ainsi narguer
leur superpuissance"</em>. En espérant que ce premier acte de la guerre
mondiale monétaire ne soit pas le prologue d’un conflit mondial où les balles
et les bombes remplaceraient les billets et les taux de change.</p>
<p style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;">J’en profite
pour signaler qu’Ette Rodox a repris du service sur <a href="http://des-economistes-et-des-hommes.over-blog.com/">Des économistes et
des Hommes</a> et c’est tant mieux, même si il n’a pas été <a href="http://eco.rue89.com/2010/11/05/les-nomines-pour-le-meilleur-post-de-blog-economique-sont-174436">nominé
pour le meilleur post de blog économique</a>. L’année prochaine
peut-être ?</p>Le dollar est il soluble dans le "socialisme" à la Cubaine ?urn:md5:0d784c46a9c7e8b7060951167ee53cf72010-03-18T18:43:00+00:00RSTNotes de lectureDollarEuropeMonnaie<link rel="File-List" href="file:///C:%5CDOCUME%7E1%5CRMI%7E1%5CLOCALS%7E1%5CTemp%5Cmsohtml1%5C01%5Cclip_filelist.xml"><!--[if gte mso 9]><xml>
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<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><img title="cuba.jpeg, fév. 2010" style="margin: 0 1em 1em 0; float: left;" alt="" src="http://ecodemystificateur.blog.free.fr/public/blowup-images/Images/cuba.jpeg" />Je viens de terminer le<span> </span>premier opus de "<a href="http://www.editions.ehess.fr/ouvrages/ouvrage/la-monnaie-devoilee-par-ses-crises/">La monnaie dévoilée par
ses crises</a>" publié aux éditions EHESS sous la direction de Bruno Théret.
Cet ouvrage en deux volumes se propose d’étudier le "<em>fait monétaire considéré comme fait social total</em>" à travers
une trentaine de situations de petites et grandes crises dispersées dans le
temps sur une période de vingt-cinq siècles et sur trois continents. Comme le
précise B.Théret, l’idée maîtresse est que "<em>dans les crises, le voile monétaire sous lequel s’abrite l’économie
néoclassique se déchire</em>." J’avoue ne pas avoir été totalement réceptif
aux chapitres consacrés aux crises dans la Grèce ancienne ou dans l’empire
ottoman. C’était sans doute prévisible, l’ouvrage étant plutôt destiné à un
public d’universitaires ou de spécialistes. J’ai été néanmoins tout à fait
intéressé par les études des crises plus contemporaines et notamment celle de
Cuba entre 1989 et 2001.</p> <p><link rel="File-List" href="file:///C:%5CDOCUME%7E1%5CRMI%7E1%5CLOCALS%7E1%5CTemp%5Cmsohtml1%5C01%5Cclip_filelist.xml"><!--[if gte mso 9]><xml>
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</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">A Cuba, dans les années 1990, la
crise économique et monétaire provoquée par la chute du camp soviétique n’a pas
empêché que soit maintenu vaille que vaille, malgré l’environnement hostile, le
caractère « socialiste » de l’économie. Un processus de dollarisation
s’y est néanmoins développé, la détention et l’usage de dollars – obtenus au
départ principalement soit par le tourisme soit par les <span> </span><em>remseas</em>
(envois de devises par les Cubains résidant à l’étranger) – par la population
étant légalisé. Ainsi, l’emblème de la puissance extérieure des Etats-Unis
qu’est le dollar s’est mis à circuler légalement et librement dans une société
simultanément traversée par un discours nationaliste dénonçant l’impérialisme américain.
On peut alors s’interroger, à l’instar des auteurs, Jaime Marques-Pereira et
Bruno Théret, sur la menace que représente le dollar pour la légitimité du
régime et se demander si il ne constitue pas le vecteur "<em>subreptice d’une annexion en douceur de
l’île par la superpuissance américaine</em>"</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Sans rentrer dans les détails
techniques, notons simplement que la procédure choisie pour sortir de la crise
a consisté à dollariser une partie de l’économie en l’assujettissant à une
contrainte de financement de sa partie non dollarisée qui était elle, maintenue
conforme au modèle social révolutionnaire de répartition égalitaire de la
richesse. La dollarisation s’est traduite en fait par le développement d’un
système monétaire ternaire dans lequel<span>
</span>le dollar, le peso et le peso convertible sont simultanément utilisés
mais dans des secteurs différenciés de l’économie. Selon les auteurs, la
plupart des observateurs s’accordent pour considérer que la dollarisation a
permis un redressement économique qui peut être considéré comme assez
spectaculaire. Il est néanmoins important de noter que ce système est dépendant
de flux monétaires externes comme les remseas mentionnés précédemment et
surtout, qu’il est transitoire.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Et en effet, la viabilité à long
terme d’un tel système économique et monétaire se pose. La question de savoir
alors vers quel modèle s’orienter a été portée au débat et, bien que défendant
généralement le modèle social en place, les économistes cubains se sont prononcés
en faveur de l’économie de marché. <span> </span>Il
s’agit là, comme le font remarquer les auteurs, d’un complet retournement de la
hiérarchie des valeurs propres à la société cubaine puisque dorénavant
l’économique devrait dicter ses lois au politique et non l’inverse. On comprend
que le pouvoir politique ne soit pas enthousiasmé par ces perspectives, partagé
qu’il est entre le désir de restaurer une monnaie nationale forte et les
attraits de la dollarisation.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Dans ces conditions, la question
que posent alors les auteurs est de savoir pourquoi les économistes cubains ont
semblé se désintéresser de l’étude des conditions d’efficience du principe de
centralisation-redistribution,<span> </span>"<em>ce principe fondateur du socialisme cubain
qui, via le politique, opère comme une contrainte d’ordre éthique sur le
développement économique de l’île</em>" Et la réponse proposée est
intéressante car elle nous ramène aux problématiques rencontrées par
l’Europe : <em>" En exaltant
les vertus du marché, les économistes cubains opèrent en quelque sorte comme
les élites politiques européennes qui, face à l’impasse dans laquelle la voie
directement politique de la construction d’une Europe unie s’est rapidement
retrouvée, ont mobilisé l’économie de marché pour contourner l’obstacle</em>".
Ainsi, faute de pouvoir réclamer ouvertement plus de participation démocratique
les Cubains ont-ils choisit un <span> </span>"<em>détour économique</em>" pour parvenir à
leurs fins. Souhaitons leur plus de succès dans cette voie que n’en a rencontré
l’Europe à ce jour. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Malgré tout ce que peut avoir de
séduisant les explications avancées ci-dessus, on ne peut, me semble-t-il,
négliger le fait que si les économistes cubains militent pour l’économie de
marché c’est peut-être aussi parce que c’est celle qui fonctionne le moins mal
à ce jour. On peut simplement espérer que le fait que la majeure partie de la
population cubaine continue d’adhérer aux valeurs socialistes, permette d’imaginer
le système qui, tout en en suivant les grands principes, remédiera aux défauts
de l’économie de marché. Et cela ne devrait pas être une tâche impossible pour
les Cubains qui ont réussi à <em>" «laver »
le dollar de son caractère impérial d’origine" </em>et à en<em> "« blanchir » la puissance
corruptrice menaçante pour les valeurs socialistes". </em>Ils l’ont "<em>accommodé à la sauce cubaine et intégré à un
système institutionnel et organisationnel qui tend à le maintenir à distance du
cœur de la société et de ses valeurs de base</em>" <span> </span> <span> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Pour combien de temps
encore ?</p>Le FMI est-il le problème ou la solution ?urn:md5:a064c4c7dc3be22215435f9419c98f9b2009-10-23T20:16:00+01:00RSTMacroéconomieAfriqueConférenceDollarEuroMonnaieSouverainisme<img title="FMI.JPG, oct. 2009" style="margin: 0 1em 1em 0; float: left; width: 318px; height: 215px;" alt="" src="http://ecodemystificateur.blog.free.fr/public/blowup-images/Images/.FMI_m.jpg" /><link rel="File-List" href="file:///C:%5CDOCUME%7E1%5CRMI%7E1%5CLOCALS%7E1%5CTemp%5Cmsohtml1%5C01%5Cclip_filelist.xml"><!--[if gte mso 9]><xml>
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<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Plusieurs pistes ont été
envisagées lors du colloque de la Fondation Res Publica dont j’ai déjà parlé
dans <a href="http://ecodemystificateur.blog.free.fr/index.php?post/2009/10/23/Le-FMI-est-il-le-probl%C3%A8me-ou-la-solution">un billet précéden</a>t, pour mettre en place un système monétaire
international plus stable et équilibré que celui que nous connaissons
actuellement. La question du pouvoir et des équilibres au sein du FMI (Fonds
Monétaire International), ainsi que le renforcement éventuel de son rôle ont
été envisagés par la plupart des intervenants.</p> <link rel="File-List" href="file:///C:%5CDOCUME%7E1%5CRMI%7E1%5CLOCALS%7E1%5CTemp%5Cmsohtml1%5C01%5Cclip_filelist.xml"><!--[if gte mso 9]><xml>
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</xml><![endif]--><!--[if gte mso 10]>
<![endif]-->
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Dominique Garabiol a commencé par
un rappel assez cruel pour la France, à savoir que le FMI a été dirigé par un
français pendant trente huit des cinquante dernières années ! Créé en
1946, il a vu son rôle se limiter à la surveillance des pays en difficulté, rôle
qui a été entériné par les accords de la Jamaïque de Janvier 1976 dont le
négociateur pour la France était Jean-Pierre Fourcade, présent au colloque. Ce
même Jean-Pierre Fourcade qui, ironisant sur la venue des inspecteurs du FMI en
France lorsqu’il était ministre des Finances, regrettait qu’il n’ait pas été un
facteur d’équilibre de l’économie mondiale. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Les plus grands
"succès" dont peut se prévaloir le FMI aujourd’hui sont d’avoir
conforté la place du dollar et d’avoir mis en place des réformes appliquées aux
pays déficitaires que l’on a regroupé sous le vocable de Consensus de
Washington ! Ce sont ces mêmes mesures et leurs effets désastreux qui ont
donné naissance à la méfiance extrême qu’inspire cette organisation aux pays
Africains. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Pour prétendre jouer un rôle
positif dans l’économie mondiale, le FMI doit tout d’abord tenir compte des
réalités du monde qui a changé depuis cinquante ans. Cela passe par une
redéfinition du rôle des différents pays en fonction du poids de leurs
économies. Les récents accords de Pittsburgh en ont pris actes en proposant de
redéployer 5 % des droits de vote mais on est encore loin du compte si l’on
veut coller à la réalité.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">C’est la position que défend
Michel Aglietta lorsqu’il préconise de fusionner les droits de vote des pays de
la zone Euro, ce qui constitue pour lui une réforme cruciale. Des pays siègent
au FMI nous dit-il, alors qu’ils n’ont pas de monnaie ! Sa proposition est
donc de répartir les 32 % détenus actuellement par les divers pays composant la
zone Euro en 20% pour la zone euro<span> </span>et 12
% à répartir entre les pays émergents. Mais se pose alors la question
fondamentale notamment pour ceux qui mettent en cause le principe de la monnaie
unique : qui sera le dépositaire de ces 20 % ? La réponse d’Aglietta
est de réclamer un minimum de fédéralisme politique. Mais qu’est-ce que cela
signifie en pratique et, en supposant que cela soit réellement
souhaitable, comment l’obtenir ? Certainement pas comme semble le penser
Jean-Pierre Fourcade, avec le traité de Lisbonne !</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Nous sommes de nouveau face à une
donnée de base que les partisans de la monnaie unique ont occulté : il n’y
a pas de monnaie sans souveraineté, il n’y a pas de monnaie sans pouvoir
politique. Aglietta ne dit pas autre chose quand il demande avec quel Etat
européen la BCE va-t-elle avoir un dialogue d’autant plus nécessaire qu’elle ne
doit pas se contenter de lutter contre l’inflation mais être aussi responsable
de la stabilité financière. L’intervention de Jean-Luc Gréau prend alors tout
son sens quand il rappelle qu’à l’origine il y avait l’ECU, monnaie commune
mais non unique, monnaie étalon mais non de payement. Il devient alors justifié
de considérer que l’échec de l’Euro et les difficultés dont il est à l’origine
ne sont pas nécessairement liés à sa conception initiale mais à sa mise en
œuvre. </p>
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<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Constatant, pour le regretter,
que l’Euro n’est pas un instrument politique, Jean-Pierre Fourcade ne va pas
jusqu’à préconiser l’abandon de la monnaie unique. Et pourtant, quelle autre
solution avons nous façe à l’intransigeance des Allemands quant à
l’utilisation de la monnaie comme un instrument de politique économique ?
Comme le souligne Jean-Pierre Chevènement, il faut toujours en faire plus avec
les Allemands sans rien en retour et sans espoir de les convaincre.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">N’est-il donc pas réellement
temps de mettre sérieusement ce sujet sur la table et de nous préparer à sortir
de l’Euro en attendant le jour lointain où un FMI réformé gérera des DTS – dont
nous reparlerons dans un prochain billet – devenus<span> </span>une vraie monnaie internationale ?</p>Dollar : le début de la fin ?urn:md5:47c47535338863f42f73542c31eab3212009-10-06T19:13:00+01:00RSTMonnaieChineDollarEuro<link rel="File-List" href="file:///C:%5CDOCUME%7E1%5CRMI%7E1%5CLOCALS%7E1%5CTemp%5Cmsohtml1%5C01%5Cclip_filelist.xml"><!--[if gte mso 9]><xml>
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<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><img title="US_100Dollar_front.png, oct. 2009" style="margin: 0 1em 1em 0; float: left;" alt="" src="http://ecodemystificateur.blog.free.fr/public/blowup-images/Images/.US_100Dollar_front_s.jpg" />Selon <a href="http://www.upstreamonline.com/live/article194906.ece?referrer=htmlemail&date=Tue%20Oct%2006%2013:45:35%20CEST%202009">Upstream</a>,
citant le journal anglais The Independant, les pays du Golf associés à la Chine,
la Russie, le Japon et la France<span> </span>ont
entamé des négociations secrètes pour mettre fin aux paiements du pétrole en
dollars et utiliser à la place<span> </span>un panier
de devises incluant le Yen Japonais,le Yuan Chinois, l’Euro, l’or et une
nouvelle monnaie commune aux pays du Golf. Le gouverneur de la Banque Centrale
d’Arabie Saoudite a aussitôt vigoureusement démenti, suivi par de nombreux
responsables des pays concernés. On peut<span>
</span>donc légitimement considérer que des discussions ont bien eu lieu, et
ont d’ailleurs peut-être encore lieu. </p> <link rel="File-List" href="file:///C:%5CDOCUME%7E1%5CRMI%7E1%5CLOCALS%7E1%5CTemp%5Cmsohtml1%5C01%5Cclip_filelist.xml"><!--[if gte mso 9]><xml>
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<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Je ne retrouve pas les références
mais selon une certaine théorie, la deuxième Guerre du Golf a été déclenchée
suite aux menaces crédibles de Saddam Hussein de facturer son pétrole en une
autre monnaie que le dollar. Ceci, créant un précédent, était tout à fait
inacceptable pour les USA<span> </span>qui ont donc
pris les mesures nécessaires pour empêcher la mise en place de cette décision. On
imagine mal aujourd’hui les USA déclarant la guerre au reste du monde
(quoique !). Il est donc légitime de considérer, sous réserve que l’information
soit confirmée, que nous assistons en ce moment à un événement
historique : le début officiel de la fin du dollar en tant que monnaie
mondiale. <span> </span></p>La fin du dollar, ce n'est pas pour demainurn:md5:ec96f7f41cadfa3d25fdac2192f414572009-06-12T17:47:00+01:00RSTMacroéconomieChineConférenceDollarEuroEuropeMonnaie<p><link rel="File-List" href="file:///C:%5CDOCUME%7E1%5CRMI%7E1%5CLOCALS%7E1%5CTemp%5Cmsohtml1%5C01%5Cclip_filelist.xml"><!--[if gte mso 9]><xml>
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<![endif]--><span style=""><img title="La_fin_du_dollar_3.jpg, juin 2009" style="margin: 0 1em 1em 0; float: left;" alt="" src="http://ecodemystificateur.blog.free.fr/public/blowup-images/Images/La_fin_du_dollar_3.jpg" />J’ai donc assisté au colloque sur la monnaie
organisé le 10 juin dernier au Centre parisien de l’université de Chicago. Les
débats ont été rendus passionnants grâce à des orateurs brillants comme Patrick
Artus, Christian Saint-Etienne, Edouard Husson ou Philippe Raphaël pour ne
citer que ceux qui, en toute subjectivité, m’ont le plus intéressé.
Quoiqu’on<span> </span>puisse penser en définitive de
leurs théories, ils les ont, pour la plupart, défendues avec talent. Comme à mon
habitude, je n’ai pas nécessairement tout compris, surtout quand le propos
devenait trop technique, mais j’ai beaucoup appris. Et<span> </span>notamment que, contrairement à ce que l’on
pourrait croire en lisant par exemple <a href="http://ecodemystificateur.blog.free.fr/index.php?post/2009/03/05/C-est-la-faute-au-dollar-%21">le dernier ouvrage de Norman Palma</a>, lui
aussi présent au colloque, la fin du dollar, ce n’est pas pour tout de suite,
en supposant qu’elle n’ait jamais lieu.</span></p> <p><link rel="File-List" href="file:///C:%5CDOCUME%7E1%5CRMI%7E1%5CLOCALS%7E1%5CTemp%5Cmsohtml1%5C01%5Cclip_filelist.xml"><!--[if gte mso 9]><xml>
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<![endif]-->
</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">C’est en tous les cas, la thèse
défendue de façon très convaincante par Patrick Artus et validée par Philippe
Raphaël… ou l’inverse, je ne me rappelle plus vraiment. Un des premier argument
présenté fut de remarquer que le dollar est en réalité une monnaie moins faible
(ou plus forte, c’est comme on veut) que ce qu’il n’y parait. Plusieurs
éléments ont été avancés à ce sujet. En premier lieu, il bénéficie d’une
certaine inertie structurelle puisque les habitudes de la communauté financière
changent lentement. A ce sujet, il a été rappelé que les flux commerciaux<span> </span>restaient libellés en dollar. Ensuite, c’est
une monnaie de pleine souveraineté, adossée à une politique commerciale
(contrairement à l’euro). De plus, pour Philippe Raphaël, le potentiel de
croissance aux USA reste supérieur à celui de l’Europe par exemple, la
productivité y est meilleure et la reprise viendra plus tôt et sera plus forte
là bas. Je n’ai pas les compétences pour juger de la pertinence de ces derniers
éléments macroéconomiques mais je n’ai pas relevé d’opposition prononcée dans
l’assistance et j’ai donc considéré qu’il y avait un certain consensus sur le
sujet, au moins dans la salle. Je sais que ce point de vue n’est pas
nécessairement partagé par tout le monde et qu’il n’est pas difficile de
trouver des défenseurs de la thèse exactement inverse, prévoyant la fin inéluctable
de l’empire américain… </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Comme le signale Patrick Artus, le
dollar n’est pas la monnaie de l’empire américain mais celle de la zone USA +
OPEP + Chine, et cette zone émet de la "bonne monnaie". Cette
création monétaire est due notamment à l’épargne des pays à forte capacité
d’épargne qui transite par les banques centrales. (Il faudra que je revienne
sur ce mécanisme car je ne suis pas sûr d’avoir tout à fait compris …) Ce
constat, qui revient à dire, à l’instar de P.Raphaël, que le dollar est une
monnaie "désaméricanisée", est d’une importance majeure. En effet,
tant<span> </span>que c’est la monnaie de cette zone,
ce n’est pas une monnaie faible.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Vient alors l’objection attendue,
celle de l’attitude de la Chine, et c’est Pierre Leconte qui s’y colle en
faisant remarquer que si les prix des matières premières remontent, c’est parce
que la Chine, entre autres, se débarrasse de ses dollars. Certains mentionnent
aussi sa proposition récente d’utiliser les DTS ou encore les accords de Swap
de devises avec l’Argentine par exemple comme indications de son désir de
mettre fin au règne du dollar. Patrick Artus, qui se trouve être, par ailleurs,
conseiller de la Banque Centrale de Chine, est formel : il n’y aucune
volonté de la part des autorités chinoises de se diversifier, les réserves de
change sont toujours massivement investies en dollars. De plus, demande-t-il,
qu’est-ce que l’indépendance monétaire leur apporterait ?<br />Tout ce qu’ont fait les Chinois a
été d’essayer de mettre la pression sur les américains, de leur envoyer un
message qui disait en gros, puisque nous utilisons tous le dollar et que nous
n’avons pas l’intention d’arrêter, il faut qu’il soit géré collectivement, vous
ne pouvez pas décider tout seuls, vous devez être plus sérieux avec votre
(notre ?) monnaie. Ces menaces sont elles crédibles, vont elles fonctionner,
c’est une autre histoire. Pour C. Saint Etienne, il ne fait aucun doute que
l’Amérique d’Obama, "nation messianique absolue" n’acceptera jamais
d’être menacée par la Chine et n’hésitera pas à sacrifier l’Europe pour sortir
de la crise, en acceptant par exemple d’avoir un taux de change euro contre
dollar de 1 pour 2. Ici aussi, il faudra que j’approfondisse, car la logique
des mécanismes sous-jacents n’est pas évidente pour moi.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">D’autres hypothèses sur la suite
que pourraient prendre les événements sont formulées au cours des débats, qui
vont de la crise de panique à une formule intermédiaire dirons-nous, qui si
elle ne prédit pas la fin du dollar à court terme (5 ans) l’envisage à plus
long terme, notamment à cause de l’hyperinflation créée par l’émission actuelle
excessive de monnaie.</p>
<span style="">En conclusion, il semblerait donc que si la fin du dollar n’est pas pour
demain, rien ne dit qu’elle n’aura pas lieu après demain.</span>C'est la faute au dollar !urn:md5:2738e9cfed09963ba07d756b2b0816de2009-03-05T19:46:00+00:00RSTNotes de lectureBanqueDe GaulleDollarEtalon orLordonMonnaieRégulation<link rel="File-List" href="file:///C:%5CDOCUME%7E1%5CRMI%7E1%5CLOCALS%7E1%5CTemp%5Cmsohtml1%5C01%5Cclip_filelist.xml">
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">J’ai donc lu très attentivement le
dernier livre de <a href="http://www.normanpalma.info/blog/index.php/">N.Palma</a>
et E.Husson intitulé "<a href="http://www.amazon.fr/capitalisme-malade-monnaie-Consid%C3%A9rations-%C3%A9conomiques/dp/275540325X">Le
capitalisme malade de sa monnaie</a>" et sous-titré " <em>Considérations sur l'origine véritable des
crises économiques</em> ". Autant le dire tout de suite, je n’ai pas été entièrement
convaincu par la démonstration des auteurs, pour qui la crise actuelle est principalement,
sinon exclusivement, due à l’abandon de l’étalon or et du bimétallisme en
faveur de l’instauration de l’étalon dollar, système dénoncé sous le vocable de
« <em>privilège exorbitant</em> ».
Ils rappellent à ce propos, <span> </span>que le
Général de Gaulle avait demandé en 1954 à la communauté internationale de
rétablir un ordre monétaire fondé sur un étalon impartial - l’or - plutôt que
sur une monnaie nationale.<br />Essayons de voir pourquoi, tout
en reconnaissant que j’ai appris énormément à la lecture de cet ouvrage, <span> </span>j’émets quelques réserves, en gardant à
l’esprit que je ne prétends pas être un spécialiste de ces questions, mais un
simple citoyen cherchant à comprendre le fonctionnement du système monétaire.<o:p> <br /></o:p></p> <link rel="File-List" href="file:///C:%5CDOCUME%7E1%5CRMI%7E1%5CLOCALS%7E1%5CTemp%5Cmsohtml1%5C01%5Cclip_filelist.xml"><!--[if gte mso 9]><xml>
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</xml><![endif]--><!--[if gte mso 10]>
<![endif]--><strong><ins>De l’origine du libéralisme : D’Aristote à l’ Habeas Corpus</ins></strong>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">En s’appuyant notamment sur
Aristote, les auteurs commencent par rappeler l’importance de l’échange dans la
vie sociale entre individus mais aussi entre nations - <em>L’échange est consubstantiel à l’existence sociale ; il n’y a pas
de vie sociale sans échange </em>-, et par voie de conséquence,
l’importance<span> </span>de la monnaie, mesure
commune :</p>
<blockquote><p><em>« Entre égaux
l’échange doit être équitable. Mais, pour que cette équité soit possible il
faut une mesure commune. Cette dernière doit manifester les besoins que nous
avons les uns des autres et la sauvegarde de la vie sociale. Mais la monnaie
n’est mesure commune que si elle est la manifestation de l’universalité des
rapports. En d’autres termes, la mesure commune ne peut pas être, par
définition, une mesure particulière (…). La seule monnaie appropriée est
universelle, tout en pouvant devenir, en même temps, particulière, sur un
territoire donné où le souverain choisit les moyens les plus appropriés de
réaliser la justice. »</em></p>
</blockquote>Ceci étant posé, et avant de
développer plus en avant le rôle du bimétallisme, N.Palma et E.Husson nous
expliquent pourquoi ils<span> </span>considèrent<span> </span>la loi de l’Habeas Corpus de mai 1679 en
Angleterre comme l’acte fondamental, sinon fondateur, du libéralisme (notion
qui fera l’objet d’un billet séparé afin de montrer comment elle a été dévoyée)
et du développement économique. Point de départ de la sécurité juridique (car protégeant
contre la détention arbitraire)et donc de l’Etat
de droit, <span><span> </span></span>la
loi de l’Habeas Corpus rendit possible l’apparition des banques régionales et
de l’épargne, ce qui permit l’élévation du niveau d’efficacité de la monnaie :
« <em>La monnaie qui était auparavant
thésaurisée – et donc stérilisée - devenait efficace grâce au crédit et à
l’investissement »</em><o:p> </o:p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><strong><ins><br />Mono ou bi, le métallisme repose toujours sur l’or</ins></strong></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">On attaque alors le cœur du
sujet, la nécessité d’un système monétaire basé sur le bimétallisme : </p>
<blockquote><p><em>« C’est donc le bimétallisme qui permet
au système monétaire de développer toutes ses facettes : thésaurisation
première et commerce de longue distance grâce à l’or ; circulation
métallique abondante au moyen de l’argent, permettant une émission maximale,
sans grand risque, de crédits circulants. Adam Smith n’a pu sérieusement croire
à la « main invisible » et à l’autorégulation du marché que parce
qu’il écrivait avant l’abolition du bimétallisme »</em></p>
</blockquote>Et c’est là que surgissent les
premières questions qui restent sans réponse. Toute la théorie développée dans
le livre repose sur le fait que les auteurs considèrent qu’à l’époque du
bimétallisme, le marché se régulait pleinement et de façon automatique. <span> </span>De la fin du XVII<sup>ème</sup> (Habeas
Corpus)<span> </span>jusqu’à approximativement, la
fin du XIX<sup>ème</sup> (abandon du bimétallisme) tout était pour le mieux
dans le meilleur des mondes économiques possible :
<blockquote><p> « <em>(…) en gros jusqu’à la Première Guerre
mondiale, les acteurs se sentaient tenus de respecter un certain nombre de
pratiques, de coutumes, de règles, de principes, comme en témoigne le bon
fonctionnement des automatismes de « l’équilibre des puissances »
entre 1815 et 1913</em> » </p>
</blockquote>De cela, l’ignorant que je suis aurait aimé avoir
un début de démonstration. Cela peut paraitre évident à un historien confirmé
mais reste sujet à interrogation pour le profane, qui demeure dubitatif face à
son ignorance. Ces mystérieux mécanismes, pratiques, règles et coutumes
permettant au marché de s’autoréguler auraient mérité quelques développements
pour permettre de les comprendre et d’en appréhender la réalité, au-delà de la
fameuse main invisible.<br /><br />Les auteurs nous expliquent alors
que le passage du bimétallisme au monométallisme, en provoquant la contraction
de la base monétaire, et par conséquent la création d’un phénomène de rareté
relative de la monnaie,<span> </span>a
progressivement déréglé les mécanismes du libéralisme économique. Ils en
déduisent ensuite que ce phénomène a entrainé les crises de surproduction qui,
contrairement à ce que croyait Marx, - qui n’avait pas établi de rapport entre
la contraction de la base monétaire et les cycles des crises de surproduction -
ne constituaient pas les signes de la crise finale du capitalisme. Mais il ne
suffit pas de constater que deux phénomènes (fin du bimétallisme et apparition
des crises) sont concomitants pour en déduire automatiquement une relation de
cause à effet. On aurait aimé ici aussi des explications plus détaillées pour appuyer
la théorie et emporter l’adhésion du lecteur.<o:p><br /><br /></o:p>Car en fait, le vrai problème qui
divise les économistes depuis des siècles n’est-il pas de bien déterminer la
quantité de monnaie nécessaire à l’économie, sa répartition et sa vitesse de
circulation ? Il ne suffit pas de déclarer que l’étalon or et le
bimétallisme<span> </span>résoudraient tout, encore
faut-il le démontrer ce qui, selon moi, n’est pas fait, ou pas complètement. <span> </span>Certes nous pouvons tomber d’accord sur le
principe de la nécessité d’une monnaie universelle, mesure commune. Mais
pourquoi « <em>cette mesure commune au
niveau international, comme au niveau des nations, ne peut être qu’une valeur
qui ne soit pas garantie par autre chose qu’elle-même » ? </em>Ne
peut-on imaginer une monnaie universelle garantie par une institution mondiale
comme le FMI par exemple ? Keynes lui-même pensait « <em>(…) qu’une monnaie de papier bien gérée
pouvait mettre à la disposition des acteurs économiques les liquidités
nécessaires à la croissance qui faisaient défaut en système
monométallique » </em>Mais il n’avait pas vu, nous disent Palma et Husson<em> « l’origine des maux qu’il
dénonçait : le passage du bimétallisme au monométallisme». </em>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Ils <span> </span>n’oublient pas de signaler - rapidement - les objections
traditionnelles au retour à l’étalon or : </p>
<blockquote><p>« <em>les adversaires de l’étalon or ont pratiquement toujours mis en avant
les effets régulièrement déflationnistes du système, les contractions
épisodiques de la base monétaire à disposition pour les acteurs économiques. Et
ils en ont tiré argument pour défendre le régime du papier monnaie »</em></p>
</blockquote>et
font appel, pour les réfuter, au bimétallisme : <blockquote><p>« <em>L’or, même s’il manifeste au degré suprême
l’universalité des rapports économiques, est, à lui seul insuffisant ; il
a besoin de l’argent-métal qui est en abondance relative par rapport à lui.
Dans ce rapport, notons-le, la pénurie relative du métal jaune, est compensée
par l’abondance relative de l’argent-métal. »</em></p>
</blockquote>
<strong><ins><br />La fin du bimétallisme, cause principale
de la seconde guerre mondiale ?</ins></strong>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Nous voyons ensuite comment
l’abandon du bimétallisme a permis, dans les années trente, à Roosevelt
d’augmenter les réserves d’or des Etats-Unis, d’en démonétiser une partie et
d’imposer son papier monnaie sans aucune garantie or, dans un but clairement
hégémonique : <em>« La politique de
monopolisation du métal jaune s’est avérée une arme considérable en vue de la
domination internationale ». </em>Mais les conséquences de cela se sont
avérées dramatiques : </p>
<blockquote><p>« <em>S’il
avait développé une politique adaptée aux besoins de la communauté
internationale, Roosevelt aurait dû exiger que soit remonétisée la partie des
réserves d’or américaines qui avaient été démonétisées. Cela aurait permis aux
Américains d’importer plus que ce qu’ils exportaient et de redistribuer au
niveau international l’or excédentaire qu’ils contrôlaient. Cette politique
aurait permis de sortir de la Grande Crise, qui était déjà en marche, et de
relancer l’économie internationale. Elle aurait permis, dès lors, d’échapper
aux effets dévastateurs de la Grande Dépression et, qui sait, d’éviter les
horreurs et les destructions de la Deuxième Guerre mondiale ».</em></p>
</blockquote>Là
encore, il semble que le raccourci "fin du bimétallisme = Seconde guerre
mondiale" soit un peu trop rapide et laisse de côté les causes nombreuses et
diverses du conflit dont les origines ne peuvent, me semble-t-il, se résumer à
un problème de système monétaire.
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><strong><ins><br />Et l’Amérique distribua son or</ins></strong></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Viennent alors les fameux accords
de Breton Woods de 1944, qui ont mis en place le système de l’étalon de change
or (à ne pas confondre avec l’étalon or). La garantie or du dollar a permis la
redistribution de l’or accaparé par la réserve fédérale : en 1944, elle
contrôlait 21 700 tonnes d’or et, en 1971, lorsque Nixon a supprimé la
garantie or du dollar, les États-Unis ne contrôlaient plus qu’environ
3 900 tonnes : </p>
<blockquote><p>«<em> Cette
diminution considérable des réserves de métal jaune des Etats-Unis est le
résultat du mécanisme des accords de Breton Woods. La parité stable et
ajustable des accords de 1944, a fait que le déficit extérieur des Etats-Unis,
qui se développa dès qu’on sortit de l’immédiat après-guerre, conduisit à la
sortie de billets verts sur le marché international ; donc à
l’augmentation des réserves, en dollars, des pays excédentaires, et, par
conséquent, à l’augmentation des réserves en or de ces pays – pour peu qu’ils
les réclamassent »</em></p>
</blockquote>Qu’est-ce qui peut expliquer que les Etats-Unis ont
soudain procédé à la redistribution des immenses réserves métalliques qu’ils
contrôlaient ? Peu importent les intentions, répondent Palma et Husson à
cette question légitime, et on en saura pas plus ! Comment peut-on espérer
convaincre le lecteur avec ce type de position ? D’un côté on explique que
les USA ont imposé le billet vert pour dominer le monde, et de l’autre, quand ils
prennent des mesures dans l’intérêt de la communauté internationale, on
considère que leurs motivations sont secondaires ? La logique m’échappe et
ne rend pas les explications plus limpides.
<strong><ins><br /><br /><br />Le privilège exorbitant</ins></strong>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Nous arrivons en 1971 et à la
décision de Nixon d’abandonner la garantie or du billet vert, alors que, nous
disent les auteurs,<span> </span><em>« Les forces du marché conduisaient, tout l’indique alors, au
retour en force de l’or comme étalon ». </em>Je ne peux ici que répéter ce
que j’ai déjà écrit précédemment : cela peut apparaitre évident à des
spécialistes de déclarer que<span> </span>« <em>les automatismes du marché monétaire
allaient dans ce sens » </em>mais cela ne suffit pas au béotien que je suis
pour en être convaincu ! J’aurais souhaité plus de précisions sur ces
fameux automatismes du marché monétaire. On peut toujours, en guise
d’explication, attribuer ce développement jugé contre nature à <em><span> </span>« l’esprit
du temps » </em>pour qui<em><span> </span>« le réel était insupportable » </em>ce
qui imposait d’<em> « interrompre,
d’une manière ou d’une autre, le rétablissement de l’or comme étalon qui
résulterait du libre jeu des forces économiques »,</em> le scepticisme
demeure.<br />Là où en revanche, je n’aurais
pas de mal à tomber d’accord avec Palma et Husson c’est quand ils écrivent que <em><span> </span>« ce qu’on n’a pas perçu à l’époque,
c’est qu’en acceptant la suppression de la garantie or du billet vert, on
donnait aux Etats-Unis (…) le privilège exorbitant d’acheter les biens et les
services du monde avec du simple papier. » </em>Et plus loin : « C’est donc comme si les Etats-Unis
avaient eu depuis lors, dans leurs mains, la pierre philosophale ».</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">De Gaulle, lui, l’avait vu !</p>
<strong><ins><br />La crise ? C’est la faute au dollar</ins></strong>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Le premier acte est en place, et l’on
peut, sans doute, considérer que la crise universelle que nous connaissons
actuellement est un enfant légitime de la politique nixonienne, et non <span> </span>rooseveltienne, comme l’écrivent, de
façon abusive selon moi, les auteurs. Si je suis d’accord pour dire avec Palma
et Husson que <em><span> </span>« sans le statu monétaire privilégié des
Etats-Unis, la crise des actifs américains – privés et publics – n’aurait pas
connu une telle répercussion dans le monde », </em>je suis en total et
profond désaccord avec eux quand ils écrivent de façon assez surprenante <em>« Mais ni le système financier ni les
fonds spéculatifs ne sont la cause de cette crise ». </em>Et je les renvoie
au dernier ouvrage de F.Lordon pour qu’ils prennent conscience du rôle
primordial des structures du capitalisme néolibéral dans la crise actuelle.
Dédouaner les banquiers par exemple, de toute responsabilité me parait
proprement inconcevable alors que leurs comportements irresponsables et les
systèmes qu’ils ont mis en place sont à l’origine même du problème. Et rien ne
prouve qu’avec le bimétallisme, nos (très) chers banquiers n’auraient pas
trouvé les moyens de pervertir le système.<o:p><br /></o:p>Que le statut du billet vert ait
joué un rôle majeur parait indéniable, ne serait-ce que par le rôle de
diffuseur et d’amplificateur, mais faut-il autant en faire la cause principale
et pratiquement unique ? Je ne le crois pas.</p>
<em><o:p><br /></o:p></em><strong><ins>La fin d’un monde et le retour de
l’étalon or </ins></strong>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Si les auteurs reconnaissent qu’<em>«il est, certes impossible de dire quelle
forme précise va prendre la fin définitive du règne du dollar »,</em> ils
la pronostiquent cependant car « <em>ce
sont les automatismes du système de l’offre et de la demande, de la loi
quantitative, qui poussent ce système vers sa propre fin ». </em>Citant
Paul Samuelson, ils ajoutent :<em>
« Selon la loi du marché – la loi de la pesanteur en économie – il se
produira à un moment ou à un autre" une attaque mortelle et
désordonnée contre le dollar" » </em>Jusqu’à présent, les grandes
banques sont intervenues pour soutenir artificiellement le billet vert ce qui
retarde la fin du système et qui est en train de provoquer des déséquilibres
considérables. Mais l’issue finale est inévitable. Pour limiter les
conséquences tragiques de cette situation, Palma et Husson proposent de mettre
en place rapidement une structure de transition. </p>
<blockquote><p><em>« Cette structure de transition pourrait être celle d’un panier de
monnaie comprenant les quatre grandes monnaies internationales qui sont
actuellement, en acte et en puissance,le dollar, l’euro,le yen et le yuan, plus
l’or </em>». On instaure alors une unité de compte internationale et un
système de parité stable et ajustable qui devrait permettre<em>« une
sortie raisonnable du règne du billet vert et une entrée, non moins raisonnable
dans le règne de l’étalon or »</em><span> </span></p>
</blockquote>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><o:p> <br /></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Je l’ai dit en introduction, je
n’ai pas été totalement convaincu. Peut-être cela est il du, en partie, à des
connaissances de base insuffisantes ? Pour m’en assurer , il<span> </span>ne me reste plus qu’à suivre le conseil des
auteurs, et lire John Locke, philosophe anglais du XVII<sup>ème</sup>,
considéré comme un des fondateurs intellectuels du libéralisme et référence
majeure de Palma et Husson : </p>
<blockquote><p><em>«
A partir de la théorie quantitative développée par John Locke, on aurait pu
arriver, tôt ou tard, à la compréhension du fait que le système monétaire
international est un ordre dans lequel, d’une part, l’or a besoin de l’argent
métal pour accomplir les fonctions d’instrument de réserve et de thésaurisation
de la monnaie et d’une autre part, ce système a globalement besoin du papier,
et aujourd’hui de la monnaie plastique ou électronique, pour accélérer sa
vitesse de circulation et élever son niveau d’efficacité »</em></p>
</blockquote>